Le miniporc (minipig)
Utilisation pour les xénogreffes

 

 

Du porc commun au miniporc

Le miniporc est issu d'un croisement de différentes races pour obtenir des sujets de taille réduite. Deux exemples de souche de miniporc: la souche Göttingen, la souche Hanford.

Le microporc Yucatan est un animal obtenu par sélection à partir du porc nain, le porc de Mexico.


Comparaison des tailles et masses des porcs

 


Miniporc Hanford

microporc Yucatan

 

 

 

 

 

Les xénogreffes (transfert de tissus ou d'organes d'un animal donneur vers l'Homme

L'Homme se tourne vers les donneurs animaux depuis 1906 pour réaliser des greffes mais les réactions de rejets apparaissent très vites, entraînant une destruction du greffon en quelques jours ou semaines. Les projets sont alors abandonnés.

Dans les années 60, l'utilisation de primates (chimpanzés, babouin...) semblent être plus intéressante de par leur proximité phyllogénétique avec l'Homme mais de nouveaux problèmes apparaissent (contamination virale; par exemple VIH ou ébola). De plus, ces espèces sont protégées, leur reproduction est lente, leur élevage difficile et coûteux (les organes atteignent une taille suffisante vers 7 à 10 ans seulement).

 

Le porc, par contre, présente les atouts suivants:
- reproduction rapide et de nombreux petits par portée.
- croissance rapide, les organes peuvent être utilisé à 6 mois.
- risques infectieux limités.
- anatomie et physiologie proche de l'Homme.
- élevage facile

Le risque infectieux devra cependant être évalué précisément, d'autant plus que les receveurs suivent des traitements immunosuppresseurs.

Le problème majeur rencontré est son éloignement phyllogénétique plus importants . Ceci s'accompagne donc de différences génomiques plus grandes impliquant des rejets plus importants et violents: les rejets suraigu des greffons.

 

 

 

Traitement des rejets suraigus

De nombreuses études ont été conduites sur ce type de rejets. Le principal antigène porcin déclencheur de la réponse immunitaire est connu (gal-alpha-1-3-gal). Il est présent sur l'endothelium des vaisseaux sanguins du porc.

Les traitements préventifs peuvent agir par:

  • une élimination des anticorps spécifiques au greffon
  • une inhibition du complément grâce à diverses substances pharmacologiques (exemple: venin de cobra à faibles doses), permettant d'augmenter la survie du greffon (de 90 min à 4 jours).

L'espoir des porcs transgéniques
On cherche à produire, de deux manières, des porcs transgéniques dont l'endothélium ne réagirait pas au contact du sang humain:

  • en faisant exprimer sur l'endothelium des vaisseaux des molécules inhibitrices du complément ;
  • en empêchant l'expression d'antigènes reconnus par les anticorps humains, ou des facteurs intervenant dans la coagulation du sang (à l'origine du rejet de greffe).

Des gènes ont pu être transférés dans les cellules de l'endothélium de porcs les rendant plus résistantes au complément.

 

 

D'après les fiches de l'APBG - Recherche biomédicale et santé.